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Entrevue avec Hélène Vayssières

09 juin 2013 | Alexis Rosier

Hélène Vayssières, responsable des courts métrages et du magazine Court Circuit à Arte France, a accepté de se prêter au jeu de l'interview pour les Carnets de Croq'Anime.



Au programme, le regard pertinent d'une professionnelle de l'audiovisuel sur le court métrage animé dans les médias, accompagné en fin d'interview, en bonus, de plusieurs photographies inédites du dossier de candidature au CNC du court métrage animé Kiki et les Montparnos !



​Bonne lecture !

Par rapport aux autres chaînes du PAF comme France 2 ou France 3, une des spécificités d’Arte est sa diffusion de courts métrages internationaux et éclectiques. Assiste- t-on, selon vous, comme le prétendait Marcel Jean dans une récente interview donné aux Carnets, à une montée de nouveaux pays émergents ?


Je dirais que oui, grâce à la démocratisation des moyens de production, mais hélas très rarement avec ce regard unique qui fait la qualité d’un vrai auteur. Beaucoup de courts métrages, fabriqués en école, nous viennent d’Asie. Ils ont souvent un esprit et un graphisme très sériel et enfantin, car ensuite le véritable marché est la  diffusion télévisuelle de programmes jeunesses. Pourquoi ? Car c’est là où il y a le plus d’argent. La France a un modèle unique au monde : elle finance le court métrage notamment via le CNC et est dotée d’un tissu de producteurs indépendants très forts et d’un réseau d’école de qualité et de renom. D’où cette qualité internationalement reconnue.


Avec internet, les sites communautaires de vidéo, le format court s’est peu à peu démocratisé au point de constituer une forme prisé par les médias. On sait le succès de Bref sur Canal+, de Scènes de ménages sur M6 et les floraisons de programmes courts. Il faut regarder vite, drôle et bien. N’est-ce pas un climat favorable à la croissance du court métrage d’auteur ?


Je dirais même que l’explosion a déjà commencé tant la courbe de production de court est exponentielle et que l’on peut trouver un nombre incroyable de courts métrages sur internet. Pensez au festival de Clermont-Ferrand, qui a reçu cette année 1500 courts français. Hélas, la qualité n’emprunte pas cette courbe. Mais si les qualités techniques sont souvent indubitables, en raison du fait que les jeunes générations maitrisent rapidement les outils techniques, les points de vue originaux sont rares. On fabrique et on produit plus de films, mais le nombre de film d’auteur reste sensiblement le même.


Là où cette tendance dont vous me parler se vérifie, c’est que les séries sont arrivées à des heures de grandes audiences. Or, ces séries ont pour dénominateur commun le fait qu’elles sont humoristiques ; cela s’explique par la volonté des chaînes historiques à remédier à leur image et au vieillissement de leurs audiences.


Internet serait-il le média futur du court métrage ?



Le problème majeur avec internet, c’est que pour l’instant les financements sont faibles même si le participatif gagne du terrain. En raison du fait qu’il n’y a pas de publicité sur Arte, le court métrage d’animation ne peut être financé que parce qu’il est diffusé à la télévision. En outre, tous les courts métrages d’animation diffusés sur Arte sont des œuvres dont nous avons acheté les droits internets en plus des droits antenne.


Le court métrage a de toute façon déjà envahit internet, les tablettes et les smartphones. La valeur ajoutée de la télévision repose en sa capacité d’éditorialisation : faire le choix de tel court métrage, de le programmer avec tel autre court et sous telle thématique. Quant au crowdfounding, je crains que ce ne soit qu’un effet de mode, avec des effets marketing…mais l’avenir nous le dira…



Peut-on dire alors que la série empiète sur le court métrage d’auteur car elle se prête mieux au média télévisuel ?


Oui. Le court métrage est unitaire au même titre qu’un long métrage, c’est une œuvre a part entière et donc il est difficile de fidéliser une audience avec des univers unitaires.. Alors que la série, grâce au retour des personnages, de son ambiance, de son histoire, se prête parfaitement à la fidélisation du public. Mais l’essentiel est de pouvoir développer les deux au sein d’ARTE. Grâce à Court-Circuit, je continue découvrir et diffuser des jeunes auteurs talentueux et pourquoi pas en parallèle les faire aussi développer des séries courtes…La qualité d’un regard, l’originalité du graphisme n’est pas incompatible avec le prime time !


Vous avez développé sur votre site web toute sorte d’activités périphériques au visionnage des courts métrages : ateliers, making-of. Essayez-vous de responsabiliser votre spectateur, de l’amener à une conscience de son regard ?


Oui, nous avons voulu que le site soit ludo-pédagogique. L’objectif était de transmettre aux plus jeunes générations les outils du cinéma par des moyens ludiques.  Depuis deux ans, nous avons développé le décryptage de film, notamment avec Fabien Bouilly maitre de conférences à Paris X, toujours dans cet esprit d’étude et de transmission du media  cinématographique.


Vous parlez de pédagogie. Y-a-t-il un travail pédagogique plus important à faire quand il s’agit du court-métrage d’animation, comme le laisseraient penser les Ateliers de Court Circuit et la série des Trucs et du professeur Kouros ?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Néanmoins, ce n’est pas un gage de fidélité, car ce qui fidélise un public télévisuel, c’est l’itération, à savoir connaître ce que l’on va voir et voir ce que l’on connaît. Il est rarement question de découverte, mais davantage d’être en terrain connu et rassurant. Inviter à une telle diversité a été très risqué. Mais à priori, avec l’inévitable indifférenciation des supports  de la télévision et d’internet, les publics eux aussi vont s’inter influencer, celui d’internet, plus porté à la quête de l’insolite, influençant un public plus conservateur.


Comment expliquez-vous le succès de Portrait de Voyage ?


Il y a plusieurs raisons à cela. Il y a d’abord le fait que c’est une invitation au voyage par le graphisme, je dirai par le « beau »,  et qu’il y a une forme de découverte qui peut évoquer au spectateur des souvenirs de ses propres voyages ou des rêves de destinations insolites. Par ailleurs, la forme des carnets de voyage est très apprécié et  très présents dans l’inconscient collectif.


Je tiens à dire qu’une exposition de Bastien Dubois, son réalisateur, se tiendra au Festival d’Annecy, où son œuvre a été sélectionné dans la catégorie film de télévision

La politique de court métrage d’Arte est historique, qui date de l’époque où la chaîne n’était encore qu’une fenêtre sur France 3, la Sept. Court Circuit a d’ailleurs été fondé en 1993, à une époque où le court métrage était loin d’être en vogue dans les médias. D’où vient cette avance par rapport au PAF ?


La spécificité d’Arte est d’avoir toujours considéré le court métrage comme étant du cinéma à part entière et faisant partie intégrante de son unité de programme cinématographique. Mais la chaîne n’est pas pionnière : Antenne 2, déjà, avec Histoire Courte, donnait de la visibilité au court métrage et Canal +, également, dès sa création, a développé un secteur de programmes courts.


Êtes-vous satisfaite des audiences de Court Circuit ? Et des séries de courts métrages que vous avez récemment lancées ?


Pour être franche, les audiences de Courts Circuits sont moyennes, aux alentours de 56 000 téléspectateurs en France et 47 000 en Allemagne, mais ceci est dû à l’horaire tardif de sa diffusion, autour de 23h30 voire au-delà de minuit. Ce qui contrebalance cette relative visibilité, c’est Arte+ 7, qui offre gratuitement un second souffle au programme, durant une semaine après sa diffusion.


En ce qui concerne les séries, les chiffres sont très bons, avec une moyenne de 500 000 téléspectateurs, ce qui est clairement dû, il ne faut pas se leurrer, au fait qu’ils soient programmés dans la tranche des prime times. Nous sommes satisfaits, car le pari n’était pas gagné car c’était la première fois qu’ARTE osait un programme court et à cet horaire de grande écoute et craignait une fuite des téléspectateurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Pourquoi tant de fébrilité à programmer des programmes courts en prime time ?


Cela fait 20 ans que je milite pour ça. Mais si les chaînes rechignent à diffuser du court en prime time, c’est qu’elles craignent que les audiences soient faibles. Cependant, en raison du fait que Court Circuit soit diffusé tardivement, j’ai l’opportunité de proposer des courts métrages plus adultes, impossibles à diffuser en après-midis et même en début de soirée. Par contre, j’ai proposé à plusieurs reprises de constituer des numéros de court circuit tout public facilement programmable le week end dans la journée et une fois par mois une sélection plus osée d’œuvres courtes, mais force est de constater que les différentes chaînes ne sont tout simplement pas intéressées par une diffusion du court métrage à des horaires abordables par tous.


Reste internet Arte 7+ dont je vous parlais tout à l’heure, pour exister à toute heure !.


 

Pour poursuivre au sujet des séries animées : Silex and the City, Juliette Génération 7.0. Le court métrage doit-il se sérialiser, l’un des grands moyens utilisés par les médias pour fidéliser un public, pour élargir son public ?


Oui et non, car ces deux univers, le court et la série, sont bien distincts. Quand nous avons commencé à développer les séries, notre intention fut de se tourner vers l’univers du court métrage et de la bande dessinée, voire vers celui du jeu-vidéo, car nous considérions ces champs artistiques comme des viviers à talents. Pour ma part, je souhaitais et je souhaite toujours concilier les deux, car s’il est vrai qu’une série sera toujours plus formatée qu’un court métrage, qui est un espace de liberté unique dans le champ cinématographique, je crois qu’il est possible d’inviter les auteurs à créer, de manière plus libre dans le format sériel.


 

Exemple en est d’Hélène Friren, qui est à l’origine de Juliette 7.0 et que j’ai suivie à l’école de la Poudrière, avec qui Arte a un partenariat. La série peut être artisanale et autoriste, bien qu’elle soit fabriqué de manière semi industrielle avec un train en marche à toute allure, il faut avant tout de la confiance entre les différents protagonistes : producteur, réalisateurs et Chaine de tv …

Oui, il y a clairement beaucoup de travail. Nous souhaitons faire découvrir le film d’animation d’auteur au public qu’il ne le connait pas. Même si cela évolue dans le bon sens, grâce à des longs métrages comme Persépolis ou Valse avec Bachir, qui ont ouvert l’animation à des spectateurs adultes. Autant le cinéma est prospère en salle autant à la télévision il est encore cantonné à un public enfant. Cette année nous diffusons Coraline le 12 juin à 20h50 et nous croisons les doigts par rapport à l’audience…


Dans le cas de Portrait de Voyage, qui est une merveille visuelle, ce qui m’a touché, c’est que le public réponde favorablement, avec plus de 500 000 téléspectateurs en moyenne. Il a été séduit et a aimé découvrir quelque chose qu’il n’avait jamais vu et qui n’était pas forcément humoristique à une heure de grande écoute.


 

Le flèchebook de Silex, le blog de Juliette et son twitter hyper actif et Final cut de Cour-circuit. Il semble il y avoir dans les médias en général, avec le phénomène du transmédia et du crossmedia chez Arte en particulier, une volonté de poursuivre l’expérience en dehors de l’écran. Le cinéma est-il devenu indissociable de ces expériences ?


Je ne dirais pas indissociable dans le cas du cinéma, mais dans celui de la télévision certainement. L’écran télé est déjà connecté et le sera de plus en plus. Les jeunes générations ne regardent plus les programmes télévisuels sur l’écran télé mais sur leurs ordinateurs, tablettes ou Smartphones. L’écran se transforme et ainsi en est-il de la consommation.


C’est pourquoi Arte + Sept est une plateforme très importante pour Arte. Nous avons réalisé des enquêtes auprès des téléspectateurs et leurs réponses furent unanimes au sujet d’Arte : ils ne pouvaient  pas regarder Arte quotidiennement, mais craignaient en même temps de manquer des programmes qui eussent pu les intéresser. La télévision connectée est donc très favorable aux chaînes qui, comme Arte, sont composées d’émissions plus denses que la moyenne des autres chaînes. On peut presque parler d’une bibliothèque télévisuelle numérique


Vous évoquez souvent l’écriture scénaristique au cours des diverses interviews que vous donnez. Quelle importance revêt-elle à vos yeux ?


C’est vrai, c’est mon obsession (rires) ! J’ai confiance en le fait que tout peut s’écrire, il suffit de trouver la forme adaptée. Or, il faut dire qu’il y a une ancienne tradition en animation qui voudrait que l’image, la métaphore prime sur la narration, que l’on attribue plus aux animations pour enfants. Aujourd’hui, la tendance s’inverse, les animateurs travaillent avec des scénaristes, qui se mettent au service de leurs univers graphiques. Je passe moi-même beaucoup de temps avec les auteurs pour les aider à mettre en mots leurs storyboards.


Y-a-t-il une écriture du court métrage ?


Je crois au contraire qu’il y a autant d’écriture qu’il y a de court métrage. Je ne suis pas pour le formatage. Apprendre les normes, les codes au sein des écoles de cinéma, certes, mais il faut savoir les oublier pour pouvoir vraiment réaliser un film original et personnel. Rester un artisan, se remettre en question sans cesse pour devenir non pas un faiseur mais un artiste avec son propre point de vue et univers. Or tous les courts que je vois chaque année, plus de 1000, me conforte dans l’idée que les jeunes auteurs ne se lâchent pas assez et se formatent eux même en voulant être dans le désir de l’autre.


Il faut reconnaître que le court métrage animé présente plus d’originalité, expose davantage d’univers personnels que celui en prise de vue réel. Les regards sont plus personnels, bien que les thèmes soient les mêmes qu’en fiction : l’amour, la crise, la mort, l’adolescence …


D’où vous vient cette affinité avec le format court ?


Disons qu’au regard de mon parcours universitaire, le court est incontournable. J’ai d’ailleurs réalisé un court métrage et assisté plusieurs fois des metteurs en scène, donc je savais de quoi je parlais quand je suis arrivée à Arte, en 1991.


Après 17 ans, je dirais que la raison qui m’incite à rester au court au sein d’ARTE, c’est essentiellement car il offre un fabuleux espace de liberté créative et de confiances mutuelles. Les contraintes sont moins coercitives que dans le long et moins nombreuses, surtout. Néanmoins, cette affinité dont vous parlez ne m’a pas empêchée d’être amenée à m’engager sur des moyens métrages qui sont devenus des longs…


Il faut enfin dire que je me sens plus à l’aise dans l’accompagnement des jeunes auteurs que dans les confrontations liés notamment aux financements qui existe dans le long métrage. Je préfère engager mon énergie dans l’accompagnement des jeunes réalisateurs, de les aider à s’affirmer.


Justement, quels conseils donneriez-vous aux jeunes réalisateurs qui nous lisent ?


Je n’ai pas de ligne éditoriale. J’aime la diversité, j’aime que l’on me surprenne. Chaque année, j’essaye, dans la mesure du possible, de faire en sorte de travailler avec des réalisateurs et producteurs aux horizons techniques et graphiques très différents.


Surprenez-moi, tout simplement !


Vous êtes partenaire avec l’école de La Poudrière, installée à Valence. Tout récemment, une ancienne élève de la Poudrière, Hélène Friren, a été aux commandes de l’une de vos séries, Juliette, génération 7.0. Bastien Dubois, quand à lui, a été à l’origine des Portraits de Voyage. Vous organisez, enfin, régulièrement des concours de courts métrages destinés aux étudiants. Quel travail effectuez-vous auprès des étudiants ? Arte France se veut-il un tremplin à jeunes talents ?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le dernier épisode de Court-circuit se consacrait en partie au festival Pictoplasma de Berlin sur le Character design, qui se tiendra en Octobre. Qu’est-ce qui vous touche, chez un personnage d’animation ?


Je tiens à préciser que la production des 52 épisodes de Courts Circuits est partagée entre l’Allemagne et la France. Le pôle France en réalise 30 et celui de l’Allemagne 22. Afin d’avoir une unité d’esprit, nous nous réunissons 4 à 5 fois par an à Strasbourg où se trouve notre antenne commune. Par exemple, le numéro consacré au festival Pictoplasma de Berlin a été apporté par le pole allemand et nous amenons le spécial Annecy.


Pour répondre à votre question, je commence toujours ma lecture du dossier par la partie graphique afin de ressentir l’univers de l’auteur et de commencer « à voir » le film. C’est plus du domaine de la sensation, de l’instinct, je ne me l’explique pas vraiment. Soit il se passe effectivement quelque chose, je pressens un univers personnel et original, du charme émane du trait, soit je ne ressens rien, en quel cas il y a peu de chance que je m’engage. Puis je lis le scénario et vérifie si la partie graphique est en adéquation ou s’il y a besoin d’une réécriture.


Mais j’insiste, le graphisme est primordial, pour moi, il doit déjà contenir le film, car un scénario si le graphisme est personnel, ça peut se réécrire, se retravailler.



Le festival d’Annecy se tiendra à Annecy du 10 au 15 juin 2013. Arte France sera-t-il présent ?



Nous avons 13 films sélectionnés et nous nous engageons sur environ 14 par an, dont un certain nombre en compétition et deux programmés dans le cadre du cycle Off-limits. C’est donc une bonne année !



Un court métrage animé que vous souhaiteriez partager avec nous ?


Quand je suis arrivée à Arte, en 1991, Louisette Neil s’occupait entre autres des courts d’animation au sein de l’unité documentaire. Je me souviens qu’elle avait projeté dans la salle de projection de La Sept à l’époque Hammam, de Florence Miailhe, qui fut un émerveillement pour moi. Avec le recul, je pense qu’il fut décisif dans ma prise de conscience du cinéma d’animation d’auteur, à une époque où je baignais dans la prise de vue réelle.


Quelques années après, quand Louisette est venue me demander d’intégrer l’animation, , qui était menacée d’être jetée aux oubliettes, à Court Circuit, j’ai tout de suite dit oui. Louisette est devenue ma tutrice et pour l’anecdote, le premier court métrage sur lequel nous avons été amenées à travailler ensemble fut « Au premier dimanche d’Aout » de Florence Miaille ! Il y a une fascination de la peinture et de l’animation de cette peinture, qui s’anime dans une poésie charnelle que j’apprécie.


Pour l’anecdote, quand j’étais adolescente, j’habitais à Valence, juste à côté de Folimage, qui venait de s’installer sur le champ où nous jouions au foot avec mes amis. Au début, nous étions révoltés de perdre notre terrain de jeu mais quand nous avons été invités à visiter le studio, et que nous avons découvert la pâte à modeler animée, ce fut un émerveillement et un total respect !

Nous sommes en effet partenaire avec la Poudrière, au même titre que Canal+. Le choix de la Poudrière fut motivé par la qualité de l’école, mais aussi par son choix de former des réalisateurs, des auteurs. Chaque année, nous nous engageons à accompagner et  sur la chaîne deux courts métrages étudiant de deuxième année. Il s’agit de mettre les élèves en situation face à une chaine de tv et de faire un travail d’accompagnement préparatoire. Le travail s’étend sur un an : le groupe d’élèves nous pitch leurs projets entre octobre et novembre, puis nous envoie un scénario en janvier à partir de quoi nous en choisissons deux. Je me rends alors à la Poudrière afin de les accompagner sur leur scénario, puis sur le montage puis nous nous revoyons au Festival d’Annecy, en juin, pour les derniers réglages. Leurs films sont enfin diffusés entre Septembre et Décembre.

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